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La langue au corps

Pas tout à fait « en langue », comme Guyotat le disait de la diction rythmique qui animait "Prostitution" (1975), "Le Livre" (1984) et "Progénitures" (2000), "Joyeux animaux de la misère" met cependant en scène le même univers que ses devanciers. « De langue aisée », comme en avertit l’auteur en quatrième de couverture, ce texte donne un corps vivant, précisément pornographique, à ceux qui soufflent, bégaient et parlent avec les restes.
Pierre Guyotat
Joyeux animaux de la misère

Avant de prendre la forme d’un adjectif dépréciatif, dénonçant une complaisance à l’égard de la représentation du sexe, la pornographie est tout simplement l’étude de la prostitution. Condition générale du monde de Guyotat, celle-ci ne doit pas être envisagée, ou pire encore jugée, selon les coordonnées de notre monde ou de notre société. Elle est la loi d’un univers sans dehors où elle se déploie intensément, continûment, sans qu’aucune autre économie ne règle les rapports, sans qu’aucune autre politique n’établisse des ordres et des hiérarchies, sans qu’une autre langue, surtout, n’évo...

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