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La poésie, c'est l'invention

Il est improbable qu’aujourd’hui existe un poète français de quelque importance qui ne situe pas l’œuvre de Mathieu Bénézet en bonne place dans sa représentation du champ poétique des quarante dernières années. Cela parce que, en plus de sa grande densité (plus de soixante-dix titres parus depuis 1963, pour un auteur né en 1947), cette œuvre a participé d’une manière identifiable à différents moments de la poésie française, tout en semant au fil des décennies des poèmes (au hasard : … Et nous n’apprîmes rien), des fragments, des phrases de récit, des dialogues… d’une beauté confondante, dignes de figurer dans n’importe quelle anthologie du siècle, ou n’importe quelle anthologie thématique rassemblant des textes parlant de la souffrance, de l’écriture… ou de l’enfance.

Avec ce qu’un pareil découpage a d’insatisfaisant car il restreint l’histoire littéraire à une suite de ruptures et oublie que les auteurs majeurs sont aussi des solitaires (même lorsqu’ils sont impliqués dans des « luttes »), on cernera trois de ces moments.


Le premier se situe en amont et en aval de mai 68. Il englobe les écritures qui, dynamisées par les apports des diverses branches du structuralisme, ont combattu les esthétiques qui tenaient le haut du pavé et généraient des centaines de livres chaque année : la poésie militante et...

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