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La vie des mots

 On le sait peut-être, René Crevel fut – avec Desnos et Péret – à l’origine de l’époque dite des « sommeils » du surréalisme naissant. Cette forme d’automatisme parlé forgera ce que l’on appelle son « style », à défaut d’un terme plus approprié, plus violent. Car ce pamphlétaire-né écrit vite, ne cherche pas à « illustrer » des idées mais bien plutôt à en émettre, poursuit la vérité sans fard et, librement, rejette les tabous de la décence.
René Crevel
Elle ne suffit pas l'éloquence. Poèmes (Hauts Fonds)
Pierre Peuchmaurd
L'ivre mort de lierre. Poèmes (Pierre Mainard (Grands poèmes))
Pierre Peuchmaurd
Le bureau des épaves (Pierre Mainard (Courantes))

Toute sa vie, il tentera de concilier son activité surréaliste et son besoin d’action révolutionnaire, au sens politique du terme ; en fait, il souhaite « incarner » l’homme-surréaliste dans toute son intégrité, alors que ses complices, ses camarades, ont le plus grand mal à vivre cette ambition, la force de résistance du Parti communiste à la seule idée de poésie – c’est-à-dire de liberté – élevant un obstacle insurmontable devant ceux qui refusent de céder au stalinisme en marche. Ce conflit interne, Crevel ne pourra le supporter. Rongé par la tuberculose, torturé par les contradiction...

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