C’est sous le signe de la dépossession que s’ouvre le petit livre de Rahel Hutmacher Fille. Cet arrachement est celui de la plus insupportable des séparations, la plus nécessaire aussi : « ma fille est partie. Elle a arraché mon cœur alors que je dormais, et elle est partie avec ». Fille fait entendre la voix de la mère, en dialogues ressassés de la conscience et de la mémoire, pour raconter la difficulté d’élever, de nourrir, d’aimer pour bientôt laisser aller, c’est-à-dire faire partir : se départir.
Une question se pose quand on ouvre Fille ...
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