Explorateur de la nature ou chantre de la tradition

C’est sous la belle appellation d’explorateur de la nature que Robert Marteau avait fait son entrée en poésie. Un bref chant visionnaire, Royaumes (1962), explorait la terre natale et ses marches, « Lozère », « Charente », sous la conduite d’« Apollon berger », pâtre des éléments, des temps et des continents. L’établissement au Québec, en 1972, avait approfondi cette veine avec Atlante (Montréal, 1976), dont un fragment avait paru dans Les Lettres Nouvelles, puis avec Fleuve sans fin, sous-titré Journal du Saint-Laurent (Gallimard, 1986).
Robert Marteau
Le temps ordinaire

Sans rien perdre de sa liberté, le diariste y adoptait la forme de la prose pour chanter le Nouveau Monde et les eaux du fleuve dont il parcourait les rives, les accordant à l’infini des grandes civilisations, « Chine du ciel, […] Japon de miroirs, […] Nil où médite l’ibis sacré ». L’attention allait par élection aux éléments, l’eau, le roc, aux plantes, aux animaux, dans toute leur variété, aquatique et ornithologique. La nature offrait au poète un miroir où se portraiturer.


Cette veine du journal, Robert Marteau, grand arpenteur des campagnes, de longue date revenu en France, l...

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