L’identification, momentanée, partielle, est posée par Louise Bourgeois comme une virtualité de son existence. Elle n’a pas eu la même enfance, mais si elle ne s’était pas libérée de l’emprise de son père en créant, elle n’aurait pas manqué de connaître une destinée comparable. Elle y revient à plusieurs reprises dans des entretiens : « On dit que si les filles obéissent à leur père elle deviennent des victimes, comme Eugénie Grandet. J’ai eu un très grand désir de revanche contre mon père, qui essayait de faire de moi une Eugénie Grandet (1). » Comme cette dernière, elle était cantonnée...
Le côté obscur de l’identification
Article publié dans le n°1030 (16 janv. 2011) de Quinzaines
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