Lorsqu’un de mes spectacles est présenté, je suis souvent dans la régie où les techniciens contrôlent le son et la lumière. J’éprouve une angoisse irrépressible à voir mon travail livré au regard. Désormais, mon mouvement ne m’appartient plus. Il est porté par d’autres, les danseurs.
Toutes ces longues heures, ces semaines passées avec eux, les observant, les guettant, espérant ce moment où quelque chose comme une vérité advienne.
Cette vérité habite l’interprète, c’est même à cela qu’on le reconnaît. Il n’exécute pas parfaitement un mouvement, il est le mouvement même, c...
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