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Le goût de la vie

Le journal de Yitskhok Rudashevski n’est pas un énième livre de témoignages que nous lirions par devoir de mémoire. Trop souvent, la mémoire est apparue vaine, elle ne laisse plus de place au passé et nous conforte dans l’émotion ; ou encore, trop informée et répétitive, elle est saturée et conduit paradoxalement à la banalisation et à l’oubli1. Ce livre est une œuvre littéraire d’un jeune homme de quinze ans enfermé dans le ghetto de Wilno en 1941 et qui sera exécuté deux ans plus tard.
Yitskhok Rudashevski
Entre les murs du ghetto de Wilno. 1941-1943. Journal

Le 21 juin 1941, alors que resplendit l’été, l’air s’emplit de fumée et le ciel paisible s’assombrit en une nuée de bombes. Yitskhok, jeune pionnier communiste, regarde le soldat de l’Armée rouge encore présent et écrit : « Il ne va pas disparaître avec le soleil. Il sera peut-être tué, mais l’étoile sur sa casquette s’est levée pour demeurer à jamais ». Pourtant, l’Armée rouge abandonnera la ville et ses jeunes fervents tandis que, tout au long du récit, l’espoir demeure. L’armée allemande entre dans la ville, les rues sont désertées, le silence règne. Les « captureurs » lituan...

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