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Le temps d’éclore. « Héritage »

« La poésie écrite vaut une fois et ensuite qu’on la détruise » (Antonin Artaud). Mais certains poèmes n’ont jamais eu la possibilité de servir. Pourquoi les avoir conservés ? Ces textes non publiés le sont rarement en raison d’un refus. Ils disent quelque chose de profondément ambigu sur leur auteur, modeste et égoïste à la fois. Venu le temps d’éclore, des poètes s’expliquent sur la naissance de ces textes mûrs.

Durant l’été 1992, dans ma maison de campagne proche de Paris, en lisière de la forêt de Rambouillet, j’avais entrepris d’écrire une série de poèmes sur des thèmes proches de la nature qui m’entourait. Grand observateur du ciel et m’intéressant de près à l’astrophysique, j’étais fasciné par l’existence de la « matière noire », ces 80 % de l’univers dont nous ne savons à peu près rien. Un des poèmes commençait ainsi : « Me voici héritier d’une matière noire, pierre précieuse ou vide éclaté en atome de réalité. »


Sous le titre d’« Héritage », j’avais poursuivi cette ébauch...

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