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Les voix du corbeau

Le corbeau est par excellence un volatile littéraire : sans remonter aux frères Grimm ou à Edgar Allan Poe, on se souvient de Vie d’un corbeau blanc de Carlos Liscano (Belfond, 2011). Son corbeau était un infatigable conteur mythomane, s’appropriant les aventures des plus grands personnages de la littérature, tissant le récit de citations et de mises à distance ludiques, entre moquerie et hommage. On y croisait Balzac et Tarzan, Moby Dick et Homère, Kafka et Céline, racontés à un public de volailles médusées, en une fable qui était un palimpseste ou une bibliothèque borgésienne, en tout cas un hommage vibrant à la littérature et à ses effets.
Max Porter
La douleur porte un costume de plumes
(Seuil)

Le premier roman de Max Porter, La douleur porte un costume de plumes, peut également se lire comme une fable, avec pour personnage central un corbeau. Il est noir cette fois mais lui aussi prépare des « mémoires littéraires de haut vol » et, comme le corbeau blanc de Liscano, il raconte beaucoup d’histoires. Une mère est morte, laissant derrière elle ses deux petits garçons et leur père, pris dans un deuil impossible, ou plutôt, puisque deuil, manque et perte sont infigurables, dans ce chagrin dont parle Barthes dans Journal de deuil. Le « chagrin » e...

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