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Lire un texte mathématique

Pas de lecture sans interprétation : aucun texte n’a la neutralité stylistique, grammaticale, historique ou sémantique qui nous permettrait de prétendre accéder sans hésitation à une signification univoque et conforme aux intentions de son auteur. Soit. La chose est entendue dès qu’il s’agit d’une œuvre poétique ou littéraire. Mais qu’en est-il des textes scientifiques et, plus spécifiquement encore, des textes mathématiques dont les contenus semblent, pour l’essentiel, dépourvus de ces ambiguïtés qui font tout le sel, l’intérêt et la difficulté des diverses théories de l’interprétation ? La question, on va le voir, est beaucoup plus complexe et moins innocente qu’il n’y paraît, véhiculant même un certain nombre d’enjeux actuels, parfois très concrets.

L’herméneutique classique et moderne s’est surtout développée autour de thématiques – exégèse, littérature, art, philosophie... – qui en ont en grande partie déterminé les problèmes fondamentaux et structuré les thèses directrices. Le jugement célèbre de Heidegger, dont la philosophie peut être comprise comme une herméneutique de l’être-au-monde et de la langue, jugement selon lequel « la science ne pense pas », pourrait même s’interpréter comme une fin de non-recevoir aux prétentions de la science à faire l’objet d’une réflexion authentiquement philosophique, réduisant les problèmes d’i...

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