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N'interprétez pas, prêtez l'oreille

Il y a en toutes choses la lettre et l’esprit, la chair et le souffle, la ligne et l’élan qui a permis son tracé. La lettre de la musique est dans son système de notation, dans les signes inscrits sur la partition, son esprit dans l’animation de ces mêmes signes. De l’esprit aussi, la partition parfois porte la marque dans des annotations en mots qui indiquent quel souffle doit mettre en mouvement le discours musical.

En novembre 1817, Beethoven écrit à Hofrat von Mosel qu’il souhaite renoncer aux « quatre principaux tempos » (allegro, andante, adagio et presto) afin d’utiliser le métronome pour le tempo. Il ajoute alors : « les mots qui indiquent le caractère de la pièce sont autre chose… ces termes réfèrent […] à son esprit, ce qui est ce qui m’intéresse ». Parce que les termes qui indiquent le caractère de la pièce ne relèvent pas de la lettre de la musique, mais de son esprit, ils demeurent insaisissables. Les annotations en mots dans la partition représent...

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