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"Notre mémoire… sans elle nous ne sommes rien."

Ainsi disait Luis Buñuel, cité par Anthony Doerr en exergue de son second recueil de nouvelles, Le Mur de mémoire, qui suit des œuvres très bien accueillies en France en 2003 et 2006, Le Nom des coquillages et À propos de Grace. Cette fois, des nouvelles rythmées – dont l’une confine au chef-d’œuvre – qui disent les limites du temps qui reste dans la tête des vieillards, les désirs de retrouver l’enfoui, le disparu qui peuplent l’imaginaire des jeunes gens. Le loin et le proche, des zones de réminiscence, des barbelés à franchir pour faire du lien essentiel.
Anthony Doerr
Le mur de mémoire

Six nouvelles, dont la première, celle qui donne son titre au recueil, compte une centaine de pages troublantes, tandis que la plus brève, « La zone démilitarisée », en dix feuillets, retisse des fils cassés. Écriture sur la distance qui sépare l’Idaho et le camp de Corée, les parents et leur fils soldat, sans compter les trous de mémoire du grand-père, la cassure entre époux. Chacun compose avec le manque, chacun s’accroche à sa manière, conscient ou non de la case vide. Cruciale, à l’évidence, la mémoire des mots, à la fois puissante et fragile : le jeune soldat voudrait le secours du ...

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