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Trollope, un léger parfum de scandale

Anthony Trollope (1815-1882), contemporain des grands romanciers britanniques de l’époque victorienne, a rencontré dans son pays un immense succès en son temps et continue d’y avoir la faveur du public. Les superbes adaptations que la BBC a faites de ses romans ont confirmé sa popularité. C’est un maître conteur, qui nous donne une image magnifique, colorée et nuancée, de la société victorienne, qu’il observe avec une verve satirique non dénuée de bienveillance. Sa production romanesque est énorme, puisqu’elle représente près de cinquante titres, mais elle commence tout juste à être redécouverte en France, où seulement une dizaine de ses romans sont accessibles en traduction. Le dernier paru chez nous est Rachel Ray, qui date de 1863 et appartient à la période où la réputation de l’auteur commençait à être bien établie en son pays.

Ce roman n’est sans doute pas un chef-d’œuvre comparable à Quelle époque ! (Fayard, 2010), et il n’a pas la puissance des deux cycles de Trollope, les romans du Barset (du nom de ce comté imaginaire de l’Angleterre dont le pivot est la ville cathédrale de Barchester) ou les romans politiques (qui sont situés à Westminster et qui mettent en scène le personnage de Plantagenet Palliser), mais c’est un bon cru de l’auteur. Pourtant, celui-ci en parle, comme à son habitude, avec une grande modestie lorsqu’il en envoie un exemplaire à son amie la grande romancière George Eliot, peu ap...

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