Quand on est peintre, passer un an à proximité de l’œuvre qui vous a le plus marqué, n’estce pas un rêve ? Dans le cas d’Otto Dix, l’histoire est tout autre. Lorsqu’il arrive à Colmar en avril 1945, il est un soldat âgé (cinquante-trois ans), enrôlé de force dans le Volkssturm, l’armée nazie de la dernière chance où se côtoient adolescents, retraités et invalides. Fait prisonnier lors des ultimes combats, il va passer dix mois derrière les barbelés d’un camp, installé dans l’ancienne filature Haussmann. À quelques centaines de mètres, il est vrai, du retable d’Issenheim, mais pas da...
Otto Dix et la longue douleur d’Issenheim
Article publié dans le n°1165 (16 janv. 2017) de Quinzaines
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