Tout semble commencer en 1911 par l’assassinat d’une famille blanche, à l’exception d’un bébé endormi qui échappe au massacre dans son berceau coincé derrière un lit. Mais la malédiction rôdait déjà, en 1896, lorsque les colombes s’abattaient en masse sur les champs : filets, grands feux, danses, missels, prières, rien n’y fit. Les oiseaux dévoraient semis et récoltes dans un tourbillon d’ailes lourd d’un affreux babil et le grand-père Mooshum, aux centaines de rides et de récits, qui enchante sa petite-fille Evelina, s’en souvient encore. C’est ainsi que Louise Erdrich, qui appartient a...
Parentèle indienne
Article publié dans le n°1022 (16 sept. 2010) de Quinzaines
La malédiction des colombes (The Plague of Doves)
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