La première surprise, à la lecture des carnets tenus par Levinas pendant et après la captivité, vient de la grande différence tant avec son contemporain Sartre qu’avec son cadet Althusser. Sensiblement plus jeune, ce dernier semble avoir ressenti un ébranlement mental et intellectuel d’une extrême violence. Sartre, à l’inverse, était déjà l’auteur de La Nausée et ses quelques mois de captivité ne paraissent pas avoir beaucoup ralenti la préparation de L’Être et le Néant, ni d’ailleurs influé sur son contenu, fût-ce par les exemples qu’il analyse. De Levinas, on pouvait ...
Penseur en captivité
Article publié dans le n°1003 (15 nov. 2009) de Quinzaines
Carnets de captivité (suivi d') Ecrits sur la captivité (et) Notes philosophiques diverses
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