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"L'amour aurait pu me sauver"

    Issue pour une part du surréalisme et plus encore d’une expérience vitale tout à fait singulière, la poésie d’Alejandra Pizarnik a déjà nombre de lecteurs en France depuis bientôt un quart de siècle (1). Mais c’est un tout autre pan de son œuvre qui nous requiert aujourd’hui : son journal intime, témoin de ses tourments et de ses aspirations, tenu presque jusqu’à la veille de son suicide, à l’âge de trente-six ans.
Alejandra Pizarnik
Journaux 1959-1971

« J’ai laissé tomber la psychanalyse […]. Je ne sais pas si je suis névrosée, ça m’est égal. J’ai simplement une sensation d’abandon absolu. De solitude absolue », note-t-elle d’emblée le 3 janvier 1959 dans ce qui paraît être ici son premier carnet (2). Presque aussitôt néanmoins elle ajoute : « Il y a pourtant un désir d’équilibre. Un désir de faire quelque chose de ma solitude. Une solitude orgueilleuse, industrieuse et forte. Étudier, écrire, me distraire. » Cette tension entre deux pôles contraires traversera toute sa vie.

Peut-être son tourment initial nous est-il ...

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