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Portrait : Georges Hyvernaud. L’homme au-delà de ses plus laides apparences

Dès l’instant où j’ai lu mes premières lignes de Georges Hyvernaud, voici une vingtaine d’années, quelque chose en moi a été happé, séduit, convaincu. J’ai su qu’il deviendrait un de mes « écrivains de chevet » (expression peu pertinente :  il ne s’agit pas de s’endormir). Ce genre d’évidence s’apparente à un coup de foudre intellectuel. Un coup de foudre qui dure. Hyvernaud appartient à cette catégorie d’écrivains qu’on peut relire régulièrement sans la moindre déception, lassitude ou satiété. Chaque relecture renforce l’attrait de cette prose puissante et singulière, où l’excellence ne verse jamais dans l’exercice de style gratuit. 

Georges Hyvernaud (1902-1983) était normalien de Saint-­Cloud et agrégé de lettres. De quoi nuancer le préjugé sur la « littérature d’agrégé », forcément mauvaise. Lui-­même n’a guère été tendre à propos de ce cursus : « Tout de même, ne pas confondre l’intellectuel et le candidat à l’agrégation – cette vanité, cet acharnement puéril, ce remuement de mots, c’est autre chose que l’intelligence1. » L’Université ne gâche pas nécessairement un talent. Elle peut parfois le nourrir, sans le mutiler. La dénigrer avec dogmatisme tient du réflexe pavlo...

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