On aurait tôt fait de ranger Éric Vuillard dans la catégorie « roman historique » ou microhistoire, tendance Ginzburg. En véritable orfèvre du verbe, celui qui est venu à la littérature par la poésie et se réclame de Villon fait surtout penser, avec sa nouvelle parution, à Rimbaud. Ses phrases claquent, et son livre se lit comme on contemple des toiles de maîtres. Car Vuillard use de l’hypotypose avec une alacrité rare.
Dans Une sortie honorable – merveilleux titre, antiphrastique à souhait –, il brosse en moins de deux cents pages une histoire éminemment picturale de la...
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