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Stendhal et son « syndrome »

C’est de ces quelques lignes relatant l’expérience qu’eut l’écrivain dans l’église Santa Croce que provient l’expression « syndrome de Stendhal ». On entend le plus communément par là un choc esthétique d’une rare intensité, un bouleversement lié à une œuvre d’art ; on imagine un spectateur ébloui devant une beauté qu’il ne pouvait soupçonner – expérience radicale et proche du sublime, qui pourrait même paraître l’acmé de ce que l’art pourrait nous apporter.

« Florence, 22 janvier 1817 – […] Là, à droite de la porte, est le tombeau de Michel-Ange ; plus loin, voilà le tombeau d’Alfieri, par Canova : je reconnais cette grande figure de l’Italie. J’aperçois ensuite le tombeau de Machiavel ; et, vis-à-vis de Michel-Ange, repose Galilée. Quels hommes ! Et la Toscane pourrait y joindre le Dante, Boccace et Pétrarque. Quelle étonnante réunion ! Mon émotion est si profonde, qu’elle va presque jusqu’à la piété. Le sombre religieux de cette église, son toit en simple charpente, sa façade non terminée, tout cela parle viveme...

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