Sur le même sujet

Articles du même critique

Une archéologie du récit criminel

Dans une de ses chroniques fameuses, Jean-Patrick Manchette démontre l’écart existant entre la tradition anglaise du récit criminel et la tradition américaine (dont il se réclame) : « Je décrète que polar ne signifie aucunement “roman policier”. Polar signifie roman noir violent. Tandis que le roman policier à énigme de l’école anglaise voit le mal dans la nature humaine mauvaise, le polar voit le mal dans l’organisation sociale transitoire » (août 1979).

En opposant un récit à énigme psychologique et un récit social, Manchette pose les fondations du polar à la française, dont il affirme le caractère politique. Il souligne en particulier la dimension sociale qui caractérise le genre à partir de la fin des années 1970 et jusqu’à nos jours, depuis Frédéric Fajardie jusqu’à Caryl Férey, en passant par Jean-François Vilar, Thierry Jonquet, Jean-Claude Izzo ou aujourd’hui DOA. Dans ce type de récits, le crime peut bien avoir été commis par des voyous, être un accident ou le résultat d’un complot, l’enquête dévoile une réalité qui en dépasse la...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine

Vous aimerez aussi