En opposant un récit à énigme psychologique et un récit social, Manchette pose les fondations du polar à la française, dont il affirme le caractère politique. Il souligne en particulier la dimension sociale qui caractérise le genre à partir de la fin des années 1970 et jusqu’à nos jours, depuis Frédéric Fajardie jusqu’à Caryl Férey, en passant par Jean-François Vilar, Thierry Jonquet, Jean-Claude Izzo ou aujourd’hui DOA. Dans ce type de récits, le crime peut bien avoir été commis par des voyous, être un accident ou le résultat d’un complot, l’enquête dévoile une réalité qui en dépasse la...
Une archéologie du récit criminel
Article publié dans le n°1177 (16 juil. 2017) de Quinzaines
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)