Une sociologie pilaire

Les chercheurs sont des gens extraordinaires, pour la simple raison qu’ils sont curieux de tout. Jean-Marie Le Gall, professeur d’histoire moderne à l’université de Paris-I, ne fait pas exception à la règle et nous livre dans son dernier ouvrage une analyse aussi originale que rigoureuse sur l’évolution des mentalités au sein de la société occidentale entre la Renaissance et le début de la révolution industrielle, à travers le prisme d’une étude détaillée du port de la barbe et de la moustache.
Jean-Marie Le Gall
Un idéal masculin. Barbes et moustaches XVe – XVIIIe siècles
(Payot)

Dans cet essai très documenté, Jean-Marie Le Gall s’intéresse à la pilosité faciale et plus précisément à son évolution en tant que marqueur sociétal entre le XVe et le XVIIIe siècle. Le sujet pourrait sembler trivial et peu digne d’une étude universitaire, mais, dès l’introduction, on s’aperçoit que l’auteur a bien des choses à nous apprendre sur cet attribut de la virilité masculine, qui relève non pas tant d’un choix esthétique personnel que d’une affirmation corporatiste forte au sein d’une société en mutation.


Le Moyen Âge se voulait glabre. La Renaissa...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine

Vous aimerez aussi