Vertiges de Casanova

À la fin du tome I de ses mémoires, paru dans la Pléiade au printemps 2013, Giacomo Casanova - trente et un ans - venait d'accomplir l'une des évasions les plus extravagantes de l'histoire de la république de Venise (1). Il en fit aussi une indéniable réussite littéraire. L'écrivain lui-même était convaincu de l'exploit et de la valeur de son témoignage puisqu'il fit imprimer dès 1788 l'Histoire de ma fuite des prisons de la République de Venise, qu'on appelle les Plombs.
Giacomo Casanova
Histoire de ma vie Tomes II et III (Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade))
Michel Delon
Album Casanova (Gallimard)

Passons sur les astuces diverses – pelisse repliée, Bible in-folio, plat de macaronis arrosé de beurre et de fromage – destinées à faire circuler les instruments nécessaires à un complice pour desceller les briques d’une cellule, mais arrêtons-nous sur le chemin avec le détenu en cavale, à califourchon sur la plus haute éminence du toit, dos à l’île de Saint-Georges-Majeur, les coupoles de Saint-Marc sous les yeux. C’est un instant de tranquillité. Quelques lignes plus loin, le lecteur ne manque pas de ressentir, par procuration, un certain vertige face aux contorsions dignes d’un équili...

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