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Vivre la couleur

Qui, dans un centre commercial voué à l’habitat, a vu l’efficacité avec laquelle le marketing soumettait à ses lois des centaines de clients à l’heure… qui a mis le pied dans l’une de ces expositions gigantesques où la culture de masse nie l’exigence artistique… qui a vu en Afrique les feuilletons français susciter envies et illusions, n’a pu que constater la puissance de l’image colorée en des temps d’hégémonie libérale et s’interroger sur l’avenir. Mais pour bien formuler les questions et élaborer une riposte, il manque souvent un cadre de références échappant aux raccourcis du prêt-à-penser et aux sophistications universitaires. C’est ce que propose Jean-Claude Pinson avec Habiter la couleur.
Jean-Claude Pinson
Habiter la couleur, suivi de De la mocheté

Dès le prologue placé sous le signe de Goethe « Car de tout temps il fut quelque peu dangereux de traiter de la couleur », il pose la contradiction fondamentale. D’une part, la couleur conforte les mystifications d’un monde en soi mensonger « car sa substance consiste d’abord en cette doublure de signes et de réseaux proliférants dont l’époque affuble toutes choses, substituant à la vie immédiate une infinité de dispositifs où elle se voit médiatisée par toutes sortes d’écrans et de simulacres ». D’autre part, nous ne pouvons nous passer d’elle, «&nb...

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