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Ce qu’a vécu Stétié

Le titre vient, à l’évidence, d’un mot de Mme de Sévigné cité en épigraphe : « C’est pour cela que je me suis extravaguée, comme vous voyez : qu’importe ? En vérité, il faut un peu, entre bons amis, laisser trotter les plumes comme elles veulent. » Mais j’aime tout autant penser à ce titre de Vivaldi : La Stravaganza, vaste et multiple recueil de douze concertos pour violon, aux dimensions d’une immense symphonie (pouvant frôler les deux heures), tout de nostalgie, de luminosité et d’élégance vénitienne, tant l’extravagance maîtrisée d’un archet peut restituer de carrière et de champ à la mémoire et, finalement, chez Salah Stétié, de cohérence aux cent actes discontinus et divers d’une vie, d’une œuvre, de mille amitiés, mais aussi, ne l’oublions jamais ici, de la folie humaine et proche-orientale de sa propre géographie.
Salah Stétié
L'extravagance

Ce volume de mémoires de Salah Stétié honore donc à sa manière, franco-arabe, tout à la fois la ligne et la lignée Rêveries/Confessions car, s’il s’agit d’abord d’un gros volume de mémoires et de confessions, il ne faut pas oublier que Salah Stétié est, fondamentalement, poète, et que même sa prose de témoignage, sinon de combat, a tôt fait de retrouver sa cadence poétique natale, son sens de la formule (boutade ou citation), ce qui, du reste, allège avec élégance cet ouvrage massif et « extravagant ».


L’humour peut alors valoir vigilance, et fidélité ; et il en...

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