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Chestov, l'indomptable

Le Pouvoir des clés est un ensemble d’essais écrits par Léon Chestov (1866-1938) pendant la Première Guerre mondiale, la Révolution et la guerre civile russe. Le livre paraît à Berlin en 1923. Il est publié en français, à Paris (où Chestov, depuis 1921, vit en exil), dans une traduction de Boris de Schlœzer, chez Schiffrin (1928). C’est cette traduction qui est aujourd’hui, à juste titre, reprise. Moins des essais au sens classique et sage, que des coups de boutoir.
Léon Chestov
Le pouvoir des clés

Chestov est un libre penseur non rationaliste, pour ne pas dire anti-rationaliste. Il lui faut chercher – et avec quelle rage et quelle obstination – ce qui est par-delà la raison, au-dessus de la raison, et d’abord réduire l’omniprésence de celle-ci, sa Toute-puissance. Et d’abord l’interpeller, lui faire perdre pied et lui faire perdre la main. La déposséder. La déposer. La défier. Il y a des terrains où elle est incapable d’aller. Où son « œil logique » se voile, mis en échec. Des terrains alors qu’elle nie, qu’elle tente de réduire. Et Chestov repère ces lieux qu’elle interd...

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