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L'énigme Gazdanov

Gaïto Gazdanov (1903-1971) fut reconnu dans les années vingt et trente du siècle dernier comme l’un des écrivains russes les plus prometteurs. Seulement, il n’avait jamais publié en Russie et il se refusait à utiliser une autre langue que la sienne. L’URSS l’a ignoré, même celle de la déstalinisation : on chercherait en vain son nom dans l’ "Encyclopédie littéraire" en neuf volumes publiée à Moscou entre 1962 et 1978, alors que bien des écrivains et philosophes de l’émigration y figurent, mais ceux-ci, il est vrai, la Russie ante-révolutionnaire les connaissait déjà. Ils gardaient leur entrée, même discrète ou dérobée. Ayant quitté la Russie et l’Armée blanche encore adolescent, Gazdanov demeurait, lui, sans mot de passe.
Gaïto Gazdanov
Le spectre d'Alexandre Wolf (Viviane Hamy)
Gaïto Gazdanov
Le retour du Bouddha (Viviane Hamy)

Arrivé à Paris en 1923, après un passage en Turquie et en Bulgarie où il achève ses études secondaires, Gazdanov exerce divers métiers dont celui de taxi de nuit. Il en tirera son meilleur récit : Chemins nocturnes (1941, remanié en 1952, traduit en français par Elena Balzamo, Viviane Hamy, 1991). À Paris, il s’inscrit à la Sorbonne et commence à publier dans les journaux et revues russes de l’émigration. La vie intellectuelle de celle-ci, dans les années vingt et trente, est intense. Huit maisons d’édition. Deux grands quotidiens, Les Dernières Nouvelles (Posledni...

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