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Contribution à une réception politique de la Shoah

Plus de soixante-dix ans après le génocide, on pourrait se satisfaire de la réception critique, éditoriale et mémorielle de la Shoah. On ne compte plus en effet les programmes d’enseignements, les concours de la Résistance, les productions éditoriales concernant tous les genres littéraires, la création de musées, d’expositions, ainsi que l’appropriation politique par des événements mémoriels. La France occupe d’ailleurs une place de choix dans l’ensemble de ces domaines ; Georges Bensoussan reconnaît ces avancées, mais, dans son nouvel ouvrage, il alerte sur le sens et le devenir politique de ces pratiques depuis qu’apparaissent des manifestations de saturation face à la centralité mémorielle qu’occupe désormais la Shoah.
Georges Bensoussan
L’histoire confisquée de la destruction des juifs d'Europe : usages d’une tragédie

L’histoire de la Shoah a mis en évidence, d’une part le fonctionnement des pouvoirs quand ils sont fondés sur une conception raciste de l’existence, et d’autre part la nature ontologique de ce crime qui ébranle les fondements de la personne humaine de manière irréversible. Coupure radicale entre « un monde d’avant » et « un monde d’après », la Shoah est une « catastrophe [qui] nous habite, en Europe plus qu’ailleurs, non par captation abusive de mémoire ou "impérialisme victimaire", mais parce que le meurtre collectif a abîmé la filiation qui enracine, fait sens et protège d...

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