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Deux rebelles : l'une cynique, l'autre néoplatonicienne

Au IVe siècle avant Jésus-Christ, Hipparchia, fille d'une riche famille grecque, s'éprend du vieux philosophe Cratès de Thèbes, disciple de Diogène. Il tente de la dissuader en lui montrant tout ce qu'il possède : sa besace vide et son corps difforme. Elle insiste, il cède et fornique avec elle en public. Hipparchia mènera ensuite la vie des philosophes cyniques, ne s'embarrassant d'aucun préjugé et renversant allègrement les grands interdits culturels tels que l'inceste, le parricide, le cannibalisme ou le culte des morts. À ceux qui se moquaient d'elle, de sa liberté de mœurs et de son impiété, elle répondait qu'elle préférait employer son temps à l'étude plutôt que de le perdre au tissage. 

Au IVe siècle après Jésus-Christ, une autre femme, Hypathie d'Alexandrie, formée à la philosophie néoplatonicienne et à l'astronomie, sera lapidée par les chrétiens. Quiconque demande : « Qui était Hypathie ? » s'entendra probablement répondre : « C'était une belle philosophe païenne qui s'est fait mettre en pièces par des moines à Alexandrie en 415. » Les cinéphiles se reporteront, eux, au beau film d'Alejandro Amenábar, Agora, où le personnage d'Hypathie, incarné par Rachel Weisz, représente la dernière forme de résistance au fanatisme chrétien. La ra...

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