Schopenhauerien convaincu, Lütkehaus a publié un volume de sept cent pages sobrement intitulé Nichts, qui ne sera vraisemblablement jamais traduit en français, les éditeurs n'en ayant pas les moyens et les intellectuels préférant la frivolité d'un Cioran à l'éprouvante argumentation d'un philosophe qui fait ses adieux à l'Être, car pour lui, on l'aura deviné, la vie n'est pas un cadeau, le monde n'est pas un panorama et l'espoir ne sera jamais qu'une des formes du désespoir. À défaut de se suicider aussitôt, ce qui mettrait fin à la totalité des problèmes absurdes autant qu'ennuyeux auxq...
Les galériens du néant
Article publié dans le n°1156 (01 sept. 2016) de Quinzaines
Nichts
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