Éditer Pizarnik

Avec Approximations et La Terre la plus étrangère, deux recueils parus en octobre dernier, les éditions Ypsilon parachèvent la traduction et la publication de l’œuvre poétique intégrale d’Alejandra Pizarnik – écrivain argentin qui exprimait notamment ainsi son rapport radical à la poésie : « Lorsque s’envole le toit de la maison du langage et que les mots ne protègent plus, moi je parle. » C’est là la première et principale étape d’un projet plus ambitieux qui prévoit l’édition de ses œuvres complètes. Ce travail, initié en 2012 avec la publication de L’Enfer musical et de Cahier jaune, constitue aujourd’hui une somme remarquable et précieuse : il y a moins de quatre ans, on ne pouvait accéder en français à cette voix importante de la poésie du XXe siècle que par une sélection de ses Journaux, parue chez Corti, l’unique volume de poèmes publié par Actes Sud en 2005 étant épuisé depuis longtemps.  

Entretien avec Isabella Checcaglini, responsable des éditions Ypsilon.

Frédéric Fiolof : En moins de quatre ans, vous avez fait paraître en douze volumes (traduits pour l’essentiel par Jacques Ancet, et Étienne Dobenesque pour trois d’entre eux) l’ensemble de l’œuvre poétique d’Alejandra Pizarnik. Pouvez-vous revenir sur ce projet, ce qui l’a motivé et la façon dont vous l’avez construit ?


Isabella Checcaglini : C’est d’abord la traduction par Jacques Ancet de quelques proses inédites de Pizarnik dans la belle revue suisse Les Belles Lettres qui a réveillé mon intérêt pour elle. Je me s...

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