L’autre voix de Sony Labou Tansi. Entretien avec Nicolas Martin-Granel

Écrivain congolais à la langue impétueuse, Sony Labou Tansi (1947-1995) avait publié six romans aux éditions du Seuil dans les années 1980 et plusieurs pièces de théâtre. S’il était quelque peu tombé dans l’oubli depuis sa disparition, le vingtième anniversaire de sa mort aura été cette année l’occasion de le (re)découvrir grâce à plusieurs publications récentes : La Chair et l’Idée (Les Solitaires intempestifs) rassemble des écrits divers largement centrés sur le théâtre ; Encre, sueur, salive et sang (Seuil) présente une sélection de textes liminaires, lettres, entretiens. Mais l’on s’arrêtera plus particulièrement sur Poèmes (CNRS éditions), ouvrage de plus de mille deux cents pages qui nous plonge au cœur d’une œuvre poétique impressionnante, dont rien ou presque ne fut publié du vivant de son auteur. Nicolas Martin-Granel, principal maître d’œuvre de cette édition critique, a répondu à nos questions.

Frédéric Fiolof : Alors que Sony Labou Tansi a essentiellement été publié comme romancier et dramaturge, on est frappé par l’ampleur de sa production poétique. Comment expliquer ce paradoxe et peut-être ce rendez-vous manqué de son vivant ?


Nicolas Martin-Granel : Cet écart entre la partie publiée et celle qui reste immergée dans le fonds manuscrit n’est pas propre à sa poésie, il se retrouve dans les autres genres qu’il a fréquentés car il est inhérent à l’écriture fleuve de Sony, que l’édition a bien du mal à en...

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