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Édito

Article publié dans le n°1206 (15 déc. 2018) de Quinzaines

« Rire de tout ce qui est puissant, moins rire de tout ce qui est faible : le rire doit venger les gens. »

« Rire de tout ce qui est puissant, moins rire de tout ce qui est faible : le rire doit venger les gens. »

« Ce qui me choque, c’est que, plutôt que de s’en prendre à la violence elle-même, les gens nous reprochent de la dénoncer. »

Cabu 

Pour bien d’entre nous, Jean Cabut, dit Cabu, était, et reste, non seulement un grand dessinateur, mais aussi un esprit libre. Libre de critiquer, d’admirer, d’aimer, de s’enthousiasmer… Libre de détester aussi, mais sans haine. Il aimait rire et faire rire… en dessinant. En dessinant tout le temps, pendant plus de soixante ans.

Et c’est en dessinant qu’il fut un grand reporter – était-ce seulement indiqué sur sa carte de presse ? –, lui qui allait partout, en France et dans le monde entier, nous rapporter ce qui était digne d’intérêt : la vie des gens, les exactions des politiques, l’endoctrinement religieux et économique, la nécessité de consommer avec sobriété et de produire en ménageant nos ressources. Il était laïc au sens le plus profond du terme : opposé à tout sectarisme, à toute idéologie dominante, à toute division pour mieux régner. Il ne stigmatisait pas : il démasquait.

Le dossier qui suit est dû avant tout à la générosité de Véronique Cabut, qui met tout en œuvre pour faire vivre sa mémoire et qui a ouvert ses archives – confiées à Jean-François Pitet – à Jean-Luc Porquet, avec lequel nous nous entretenons au sujet du magnifique livre Cabu. Christian Viollet, son ami de longue date, nous parle d’un aspect moins connu de son activité : « Cabu à l’école », c’est-à-dire dessinant avec et pour les élèves des lycées.

Dans le prochain numéro de la NQL, nous publierons, en guise d’hommage au Charlie Hebdo d’avant et d’après le 7 janvier 2015, un entretien avec Riss et Coco.

Michel Juffé

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