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Éloge de la contre-folie

Au cimetière du Père-Lachaise, la tombe la plus fleurie, la plus vénérée sans doute, est toujours celle d'Allan Kardec, auteur, en 1861, du « Livre des médiums ». Sur sa tombe en forme de dolmen et sous son buste en bronze poli est gravé l'un des postulats de la doctrine : « tout effet intelligent a une cause intelligente ». Sans qu'il se réfère à la pensée spirite, à laquelle il préfère le tao, Philippe Sollers choisit néanmoins de reconnaître à l'écrivain les propriétés du médium, capable d'établir des communications inédites et des correspondances mystérieuses, antidotes aux faiblesses du temps.

Aux médias, aux médiations, aux médiateurs, à tous les maîtres mots de la sociabilité contemporaine, Philippe Sollers oppose les puissances médiumniques de la littérature, ses formes plus indirectes et plus subtiles de communication. Lire Montaigne, lire Isidore Ducasse, lire Proust, et surtout lire Saint-Simon, le « champion toutes catégories » avec ses 7 000 pages et ses 7 854 personnages, permet d’en faire l’expérience : on gagne un corps musical, capable de se faufiler chez les morts vivants et de gagner l’état libre de la contre-folie...

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