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Il n’était pas certain – lui-même n’en était pas certain – que Coetzee retournerait au roman après le prix Nobel (en 2003). Même s’il confiait à des narrateurs le soin de transporter sa parole, Elizabeth Costello dans le livre éponyme, J.C., écrivain australien d’origine sud-africaine, dans Journal d’une année noire, il disait vivre durement l’assèchement de son imagination. Il retrouve pourtant avec Une enfance de Jésus la veine de ses grandes fables romanesques, En attendant les barbares, "Foe" et "Disgrâce".
J. M. Coetzee
Une enfance de Jésus
(Seuil)

Fable, oui, car la matière du récit donne à lire en même temps un propos politique. Un homme (Simon) et un petit garçon (David) sont débarqués dans un nouveau pays, chassés du leur par une situation intenable (dont on devine la violence mais dont on ne sait rien). De ce nouveau pays, on ne sait rien non plus, sinon qu’on y parle une sorte d’espagnol et que tous ses habitants y sont des réfugiés. La terre d’accueil est donc bien cet immense camp dont parle Giorgio Agamben dans Moyens sans fins, instauré par la biopolitique contemporaine où l’homme réduit l’homme à la pure « vie n...

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