Après l'Anthologie de la poésie chinoise classique due à Paul Demiéville (Gallimard, 1962), voici un ouvrage incluant la poésie moderne et contemporaine. J'avais eu beaucoup de plaisir à lire les anthologies bilingues publiées dans la Pléiade pour les poésies indienne, anglaise, allemande, espagnole. Je m'imaginais naïvement que je recevrais une anthologie bilingue de la poésie chinoise. Non, évidemment, pour mille huit cent cinquante poèmes de quelques quatre cents auteurs, il n'y avait pas la place d'insérer les originaux chinois ; il aurait fallu deux volumes.
Anthologie de la poésie chinoise
Qu’importe ! Le lecteur se contentera du français. Ce qui est traduit, c’est surtout le sens, la forme échappe. François Martin a tenté de traduire les quatrains par des octosyllabes, les pentasyllabes par des dodécasyllabes (mais pas des alexandrins !), les septains par des octosyllabes suivis d’un hexamètre. Parmi mes préférés, je note :
« Au printemps endormi, non conscient de l’aube
On entend les oiseaux chanter de tous côtés
Hier dans la nuit, bruits de vent et de pluie
Toutes les fleurs tombées, qui peut les compter ? ...
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