De deux choses l’une : ou il ne s’agit là que de nous rappeler une évidence, ou il s’agit de lancer à la pensée un terrible défi. Pour ce qui est de l’évidence, on le sait, vivre suppose une présence à l’événement, une coïncidence avec son avènement, une attention à l’instant, incompatibles avec l’effet-retard de la pensée. Pour pasticher Montaigne auquel François Jullien consacre de très belles pages, quand on vit, on vit, et quand on pense, on pense, ce faisant on s’absente de la vie, l’objet de la pensée fût-il cette dernière. Autrement dit, dès qu’on se met à penser la vie on s’en sé...
Ils ont oublié de vivre
Article publié dans le n°1037 (01 mai 2011) de Quinzaines
                                        Philosophie du vivre                                    
                                    
                                
 
                 
        
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