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Ils ont oublié de vivre

 À l’heure où les tables de présentation des librairies débordent d’ouvrages à prétention philosophique sur « la vie bonne » et sur « le savoir bien vivre », François Jullien dans son dernier essai nous cueille à froid par une question énorme en sa simplicité énonciative : « vivre n’échappe-t-il pas à la pensée ? ».

De deux choses l’une : ou il ne s’agit là que de nous rappeler une évidence, ou il s’agit de lancer à la pensée un terrible défi. Pour ce qui est de l’évidence, on le sait, vivre suppose une présence à l’événement, une coïncidence avec son avènement, une attention à l’instant, incompatibles avec l’effet-retard de la pensée. Pour pasticher Montaigne auquel François Jullien consacre de très belles pages, quand on vit, on vit, et quand on pense, on pense, ce faisant on s’absente de la vie, l’objet de la pensée fût-il cette dernière. Autrement dit, dès qu’on se met à penser la vie on s’en sé...

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