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"Je suis le fils de mes parents et c'est une catastrophe"

Aucun descendant d’une personnalité du régime nazi n’aura mené avec autant d’obstination une confrontation avec le passé de son père. Fils du cinéaste Veit Harlan, à qui l’on doit notamment Le Juif Süss, et cinéaste lui-même, Thomas Harlan n’a eu de cesse de renier un père qu’il aimait. Son engagement dans la dénonciation des anciens nazis reconvertis à la démocratie d’Adenauer, son œuvre filmique et écrite, qu’il s’agisse de projets avortés ou menés à bien, ne cessent d’en témoigner. C’est cet itinéraire dans la hantise constante, obsessionnelle, du passé que retrace l’entretien réalisé par Jean-Pierre Stephan, et intitulé Hitler war meine Mitgift (« Hitler fut ma dot »), peu avant la mort de Thomas Harlan en octobre 2010.
Thomas Harlan
Hitler war meine mitgift. Ein Gespräch mit Jean-Pierre Stephan

Thomas Harlan est né en 1928. Après une enfance que l’on peut dire heureuse, dans la fréquentation de l’oncle Goebbels, si gentil avec les enfants et Thomas en particulier, et même celle de Hitler lui-même (« j’ai retenu ma respiration dans ces pauses qu’il faisait en parlant […] un fakir qui te subjugue, qui respire la puissance qu’il avait sur tout, qui avait déjà convaincu des millions de gens de se donner à lui, juste avec des mots, mieux, avec son chant »), puis un passage dans la HJ (Jeunesse hitlérienne), à l’âge de 17 ans Thomas quitte l’Allemagne, se fait orph...

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