"Un rêve tué par des imbéciles"

New York, 1944 : une jeune journaliste de gauche tombe amoureuse d’un émigré allemand. Max Schroeder est un écrivain bohème de la République de Weimar qui, poussé par les circonstances, est entré au Parti communiste. Dès la fin de la guerre, il retourne en Allemagne pour y construire le socialisme – un socialisme dont il ne cessera de désespérer – entraînant Edith Anderson. Bénéficiant du regard de l’intérieur de son mari, elle livrera peu avant sa mort un des tableaux sans doute les plus justes sur les premières années de l’État est-allemand, « un rêve tué par des imbéciles ».
Edith Anderson
Love in exile. An American writer's memoir of life in divided Berlin. 1999

Il ne s’agit pas, comme on pourrait s’y attendre, d’un réquisitoire contre l’Allemagne du sinistre Walter Ulbricht. Des raisons de ne pas aimer ce dernier, ni son régime, Edith Anderson en avait pourtant d’excellentes. Mais la force de son témoignage tient à la restitution de ce contexte de guerre froide qu’on tendrait à oublier, alors qu’il permet de comprendre pourquoi des hommes (et des femmes) comme son mari, l’éditeur Max Schroeder, Bertolt Brecht, Anna Seghers et bien d’autres, refusèrent de déserter, quitte à y laisser leur « âme » et leur santé.


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