"Toute ma vie, j'ai cru être allemand"

C’est ce que dit Max Liebermann à la veille de sa mort en 1935. Grâce à l’observation minutieuse du processus d’assimilation de la famille du peintre, Regina Scheer donne à (re)penser la négation de la « symbiose judéo-allemande » par Gershom Scholem. Vision téléologique ou pas du rapport entre Juifs et Allemands, le débat reste ouvert et sera utilement nourri par la biographie collective de cette lignée juive et allemande qui s’acheva avec le suicide, le matin de sa déportation le 4 mars 1943, de la veuve du peintre, Martha, à l’âge de 84 ans.
Regina Scheer
"Wir Sind die Liebermanns". Die Geschichte einer Famille (1)
(List)

Pour Thomas Mann, d’ailleurs, le maître de l’impressionnisme allemand était surtout un Berlinois : « Ce que j’admire en Liebermann, dit-il un jour, c’est Berlin. » Berlinois, les Liebermann l’étaient depuis plus d’un siècle. Arrivés à Berlin de Prusse occidentale au début du XIXe siècle, ils eurent plus tard pignon sur rue, Pariser Platz, à côté de la porte de Brandebourg et à deux pas de l’Académie des beaux arts dont le peintre sera élu président, le 1er octobre 1920. Mais si Max Lieberman est une figure centrale de cet essai, il ne s’agit pas de sa biographie qui...

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