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L’utopie linguistique de César Moro

Tout poète aime la langue, affirme le poncif. Oui mais alors, quelle langue aime-t-il ? Celle de sa famille ? Celle de sa région ? Celle de son école ? Et comment l’aime-t-il ? Comme une amante ? Comme une épouse ? Comme un ami ? Comme un oncle que l’on voit une fois par an ?

Avec le Romantisme, la relation du poète avec sa langue devient un lien filial. Les langues cessent d'être des constructions culturelles au service de locuteurs pouvant choisir librement en fonction de leurs préférences ou de leurs intérêts : elles deviennent des réalités presque biologiques. La langue ne se choisit pas, elle nous accueille. Tout comme la naissance place l'individu dans un arbre généalogique, la patrie et la langue l'attachent à une tradition séculaire. Et cela, selon la conception romantique, mérite une gratitude et une reconnaissance analogues à celles que doivent nous...

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