Le 18 mai 1938 marqua pour Georges-Arthur Goldschmidt l’entrée dans une condition existentielle qui allait demeurer la sienne toute sa vie. Au lendemain de son dixième anniversaire, lui et son frère aîné furent envoyés par leurs parents loin de leur ville natale, dans un pensionnat de Haute-Savoie, pour échapper à la persécution nazie. Bien qu’ils aient été baptisés et élevés dans le culte luthérien, leurs origines les définissaient comme « pleinement juifs » aux yeux des lois raciales. Cette rupture a entraîné une séparation brutale non seulement avec ses parents mais également avec sa ...
Quand la langue d’adoption devient seconde langue maternelle
Article publié dans le n°1267 (28 mai 2025) de Quinzaines
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