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La langue de l’inconscient

Nous allons tenter de répondre en faisant un détour par la littérature, par des écrivains, qui nous devancent toujours. Je me suis intéressée à Elias Canetti et à François Cheng. Ils nous enseignent sur ce qui, pour chacun, a tenu lieu de langue maternelle. J’aborderai la langue maternelle non pas comme objet d’une science, la linguistique ou la grammaire – mais, comme le dit Jean-Claude Milner, comme « objet d’un amour ».

« Langue maternelle » est une expression due à Dante, qui écrivit son œuvre poétique en langue vulgaire, c'est-à-dire la langue apprise par la nourrice et qu'il oppose au latin, langue artificielle. La langue maternelle est à entendre donc comme langue nourricière.


Voici quelques lignes[1] d'une romancière allemande, Anne Weber qui écrit dans deux langues, allemand, français :


« Il y a une langue qu'on ne trouve pas, qu'on ne cherche pas non plus mais qu'on respire en arrivant au monde, qu'o...

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