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La Bascule

« Millefeuille ne demandait que ça, rencontrer des jeunes, se poser des questions avec eux, les écouter, il avait ça pour lui, pas du tout le vieux crispé sur ses acquis de pensée, ses habitudes. Une fois j’allais chez lui avec Zoé, la fille d’une amie, à une soirée organisée par quelques anciens élèves. Beaucoup de monde. Après Zoé me dit, avec la manière brutale et précise qu’elle pouvait avoir, Je ne sais pas si je l’aime, non, vraiment je ne sais pas. Pourtant elle retourna le voir, et emmena même Léo, un amoureux. C’est là que tout a commencé. »
Leslie Kaplan
Millefeuille
(P.O.L.)

« C’est là que tout a commencé. » L’affir­mation est plus au second degré qu’il y paraît. Car, dans ces pages qui traitent de l’identité, rien ne commence vraiment au sens où une bande-annonce laisse entendre qu’un roman est construit autour d’une intrigue forte et tient par le suspense. Ce qui est saisi dans Millefeuille, c’est la progression d’un mal-être, c’est ce moment où, dans le quotidien de n’importe qui, s’élargissent des failles.


Au début, Jean-Pierre Millefeuille est un agrégé de lettres à la retraite, un veuf père d’un fils devenu prof, un auteur d’ouvra...

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