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La gourmande !

Ce n’est pas que Maryline Desbiolles fût particulièrement « matheuse », mais son imagination s’enflamma quand, au collège, un « jeune professeur aux yeux brillants » initia ses élèves à la théorie des ensembles. La leçon devait porter ses fruits plus tard, après un dîner et une conversation avec un commensal mathématicien : « Je mettais joyeusement à jour le désir forcené de composer des ensembles, de les réunir, de leur trouver des intersections en auscultant leurs propriétés, en les tirant au besoin par les cheveux, désir qui n’est autre au fond que celui de l’écriture. »

Faut-il y voir une de ces métaphores à caractère scientifique si inopportunément détournées, nous a-t-on dit naguère, par les ignorants que nous sommes ? Toujours est-il que le bel ovale dessiné pour figurer un ensemble évoque aisément une table, une tablée, voire un tableau, à telle enseigne qu’en italien le mot tavola assume les deux acceptions. Ainsi embarquée dans sa mémoire, sa culture et son imagination, la romancière se laisse dériver – il s’agit bien plutôt d’un dérapage soigneusement contrôlé – sans qu’il y ait ici la moindre connotation péjorative. Ainsi, par glissements progre...

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