Dans la scène primitive de la mélancolie, Démocrite entouré de carcasses d’oiseaux, un livre sur les genoux, rit de la folie humaine. Ce rire solitaire est-il une arme suffisante contre le désespoir, contre les adversaires de la liberté individuelle ? Plutôt qu’une étude historique, l’helléniste livre une rêverie érudite sur les maladies de l’âme, intranquillité, langueur, ennui, colère, chagrin, semée au fil de sa méditation de propos qu’il juge lui-même « d’une effrayante banalité » mais qui sont leur propre médicament, comme le népenthès d’Homère, « cet en...
Le rire de Démocrite
Article publié dans le n°1052 (01 janv. 2012) de Quinzaines
Melancholia
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