Quand l'écrivain mène l'enquête

La maison d’édition « Bleu autour » a eu la très heureuse initiative d’éditer en français quelques-uns des reportages écrits par Yachar Kemal de 1951 à 1963 pour le journal Cumhuriyet. Une interview de l’écrivain, à la fin de l’ouvrage, révèle avec quel sérieux il envisageait ce travail : « Le reportage a été l’une de mes activités professionnelles essentielles. […] Si j’avais pu le poursuivre, j’aurais publié à ce jour plein de livres de reportages. » Selon l’écrivain, c’est à cause du « fascisme voilé » qui sévissait en Turquie qu’il n’a pu le faire.
Yachar Kemal
Pêcheurs d'éponges

Kemal sillonne la Turquie, à l’époque étrangère au tourisme : « À Bodrum, il n’y a pas d’hôtels. » Il chante la beauté des paysages et décrit la peine des hommes. Les monuments seldjoukides et les églises troglodytes de la Cappadoce sont le cadre des légendes des fées invisibles mais aussi de la misère extrême du paysan anatolien, ployant sous la sécheresse et les dettes.


Les pêcheurs d’éponges forment une communauté forte et incomprise des terriens : « Ils partent en mer et ils boivent […] il faut les sauver par ...

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