Quand elle danse, Opale fait vibrer l’obscurité pendant qu’Agate joue d’un harmonium exténué. Dans le cabinet de lecture, Ambre dessine des silhouettes dans les marges d’encyclopédies. Entre les murs de brique d’une vieille maison cernée par un marécage, les enfants sont à l’abri du monde.
Leur mère leur interdit de sortir, de parler fort et même de prononcer leurs anciens prénoms ; elle a préféré leur en donner de nouveaux, solides et poétiques, issus des profondeurs. Opale, Ambre et Agate ne savent pas crier, ils ne peuvent que murmurer. Auraient-ils peur d’effrayer ou de faire...
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