Mai 1812, à Nottingham. Le Parlement britannique vient de voter une loi qui punit de la peine capitale la destruction de métiers à tisser, que les artisans-ouvriers – les « luddites » – pratiquent depuis des mois pour contester leur introduction dans les fabriques. Sur les murs de la ville se trouve un poème qui brave ostensiblement la répression venue de Londres : « Ned Ludd, ta cause est juste »[1], affirme-t-il. Loin d’une aversion par principe au progrès, le combat porte au contraire sur l’appauvrissement de la q...
Les antihéros du progrès
Article publié dans le n°1251 (03 mars 2023) de Quinzaines
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