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Les antihéros du progrès

Le concept de progrès laisse perplexe. Alors que ce dernier promet un monde affranchi de toute forme de contrainte, les questions soulevées par les problèmes sociaux et écologiques qu’il engendre défont son récit mythologique. Ses victimes, circonspectes, ses résistants, les antihéros du progrès, nous aident à jeter un nouveau regard sur l’idée de progrès et en redessinent les contours.

Mai 1812, à Nottingham. Le Parlement britannique vient de voter une loi qui punit de la peine capitale la destruction de métiers à tisser, que les artisans-ouvriers – les « luddites » – pratiquent depuis des mois pour contester leur introduction dans les fabriques. Sur les murs de la ville se trouve un poème qui brave ostensiblement la répression venue de Londres : « Ned Ludd, ta cause est juste »[1], affirme-t-il. Loin d’une aversion par principe au progrès, le combat porte au contraire sur l’appauvrissement de la q...

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